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PisciNews
5 septembre 2021

Malséance

Geek and proud

Oh ! Sages de pays oubliés, dévastés, jamais reconstruits, élevés au rang d'exemple mais seulement dans des salons privilégiés, oui, vous, sages aux ambitions intemporelles, que pouvez-vous me proposer pour survivre à la déliquescence de cette société qui n'arrête pas de biper ? Je vois des aventurières qui osent, de charmantes créatures qui évitent la pose, réduisant à rien les anciennes nécroses, qu'advienne une complicité, qu'une amitié s'expose, bien qu'en tout fin la vie s'érode. Ce que je veux ? User de cette paix qui me ceint, bâtir des cathédrales de mots sans ultime dessein, mourir heureux avec un final cut malsain et décrocher une étoile avant qu'il soit trop tard. Veux-tu m'écrire ? Partager la vie d'un écrivain ? Rater le coche et me laisser effleurer tes seins ? Tout ça ne rime à rien. Pourtant, le scénario s'écrit. Bien sûr il sera fait de petits rien, ceux qu'on désespère de voir advenir et qui forment le fond de commerce de la galaxie Netflix quelque part dans ses interstices. Le sentiment dernier m'appartient, le tien est le piège par lequel je tombe sur mon arrière-train, vain. Oh ! Sages de contrées perdues, ensevelies sous l'Histoire, offertes à la vue concupiscentes de touristes en mal de vertu, faîtes-moi le planning d'une vie amoureuse. Et laissez-moi broder des appels à décharger le trop-plein d'idées déplacées. Plus loin, non, il n'y a rien... Alors je m'expose, pour devenir l'objet de vos diatribes, pour caresser la victoire que mon corps emporte sur la vie des gens de bien. Proust pondrait deux livres pour évoquer son premier baiser, j'en débiterai un autre pour vous faire part de ma dernière fessée. Je vole.

C'est d'embarras que je suis saisi, l'histoire sans fin s'est arrêté là, aux portes de mes émotions originelles, mais je respire quand même. La liberté en cadeau, je redeviens un gamer après des années sans prendre l'air. Je m'enterre parfois, risquant les escarres en maintenant des positions mal à l'aise, immobile, sage (Oh ! Sages) et prêt à en découdre avec tous les méchants, en place pour occire tous les mécréants, aliéné et patient. J'aimerais tout de même écrire avec toi, relancer mon talent jamais acté, faire œuvre à deux, me faire corriger comme un gosse capricieux, pour ne plus jamais avoir à errer, entre deux café non-sucrés, des jours entiers. Tu es là, tu respires aussi, trouvant des causes à ton manque de disponibilité, flairant un filon pour ne plus avoir à me supporter. Qui es-tu ? Je te cherche. Que fais-tu ? Je te flaire. Être dans tes bras ne me suffit plus, je veux écrire des pavés même s'ils sont superflus. Qu'on s'envole. Et je vole.

Nous ne trouverons pas le paradis, il faudra le construire. Nous serons béat, un temps, puis la réalité reprendra ses droits. Entre temps, néanmoins, nous aurons peut-être écrit un livre, une ode à la liberté, un cadeau pour le monde nous dirons-nous même si c'est raté. J'ai envie de créer avec toi, muse certes mais artiste aussi, que l'univers soit repensé, mis en procès, refait, arrangé pour nous convenir. La voie est ouverte, prenons le chemin de la décence littéraire, écrivons ! Dis-moi où tu es, où je pourrai te trouver ! Tu seras ma fête et nous vivrons une heureuse bohème. Seven times I leapt upon your shore, Every night I let you conquer me, You're my Queen. Bien sûr, cela ne suffit pas, notre romance devra marcher au pas. Y es-tu prête ? Ne veux-tu pas de mes fulgurances sans totem ? La vie serait à notre gouverne. Nous volerions.

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